Au même titre que l’assuré, l’assureur a le droit de résilier un contrat d’assurance auto. Les motifs de cette résiliation sont régulés par le Code des assurances. Selon la loi, il a le droit de le résilier à la fin du contrat le liant à l’assuré ou en cas de défaut de paiement. Dans cette optique, la résiliation s’effectue par l’envoi d’une lettre à l’assuré au moins huit semaines avant la fin de l’échéance du contrat. Un contrat résilié par l’assureur engendre des difficultés pour l’assuré à retrouver une assurance pour son véhicule. Si vous êtes face à ce type de souci, que faire en cas d’assurance auto résilié pour non-paiement pas cher ?
L’assurance auto, une obligation pour les automobilistes
L’assurance auto est une obligation au même titre qu’une assurance habitation pour sa maison. Cette obligation concerne tous les véhicules terrestres motorisés. Une voiture qui fonctionne à l’essence ou à l’électricité doit être assurée. Ainsi, une bicyclette n’est pas concernée par cette obligation. Cette disposition a été mise en place dès 1958 dans le Code des assurances. Son objectif est de protéger les usagers de la route et le propriétaire de la voiture contre les risques d’accident. Une assurance auto ne réduit pas ces risques, elle prévient contre les préjudices financiers que l’accident occasionne. En effet, elle s’occupe de la réparation de la voiture et de l’indemnisation des victimes.
Il existe plusieurs types d’assurances qui proposent des niveaux de garanties différentes. L’utilisateur choisit la couverture qui convient à son budget et à ses besoins. La responsabilité civile, appelée aussi assurance au tiers est le minimum obligatoire. Il couvre les dégâts infligés à une tierce personne. L’utilisateur peut aussi prendre d’autres garanties complémentaires, comme l’assistance dépannage. La majorité des contrats d’assurance ont une échéance d’un an. À la fin du contrat, les deux parties peuvent décider d’y mettre fin.
Les motifs de résiliation de l’assurance auto par l’assureur
Les contrats d’assurance sont automatiquement reconduits chaque année, à leur échéance. Les deux parties peuvent rompre le contrat à ce moment. Les motifs de rupture de contrat par l’assureur sont nombreux et sont régis par le Code des assurances. Le premier concerne l’augmentation des risques encourus par l’assuré. À cet effet, les risques stipulés dans le contrat de départ évoluent dans le temps. Si l’assureur estime que le risque de sinistre augmente, il informe son intention de rompre le contrat à l’assuré.
Cette méthode d’estimation des risques regroupe d’autres motifs. Ainsi, si l’assuré change de situation sociale, le risque évolue aussi. Dans le cas d’un déménagement, d’un mariage, d’un changement d’emploi, d’une retraite ou encore d’une naissance, l’assureur peut mettre fin au contrat.
L’assureur a le droit de procéder à une rupture de contrat dans le cas d’un délit grave effectué par le conducteur, à savoir conduite en état d’ivresse ou infractions répétées du Code de la route. La suspension ou l’annulation du permis est également un motif de résiliation. L’assurance auto peut être résiliée en cas de déclaration frauduleuse. Cacher des informations importantes à son assureur entraine une rupture de contrat. À cet effet, l’assureur rembourse la cotisation annuelle s’il ne soupçonne pas une tentative volontaire d’escroquerie.
La majorité des assurances auto résiliées sont motivées par un défaut de paiement de l’assuré. Ce dernier est jugé défaillant lorsque le paiement n’est pas effectué dans les dix jours qui suivent l’échéance. Si l’assuré réussit à payer le montant dû, l’assureur peut être conciliant, mais en cas de récidive, le contrat fait l’objet d’une suspension de garantie. Ce qui aboutit souvent à une résiliation définitive après dix jours. En cas d’assurance résiliée, les cotisations impayées incombent toujours à l’assuré.
L’assurance pour les contrats résiliés
La résiliation d’un contrat d’assurance auto par l’assureur n’est pas une situation à prendre à la légère. Le conducteur ne doit plus utiliser sa voiture, puisqu’elle n’est plus couverte. De plus, un assuré résilié pour défaut de paiement rencontre souvent des difficultés à retrouver un nouveau contrat. Pour le nouvel assureur, l’assurance voiture pour résilié revient plus chère. En plus du coût onéreux de l’assurance minimum, l’assuré doit payer une surprime de risque.
Ainsi, le premier réflexe à avoir est d’engager un dialogue avec son assureur. Avant que la résiliation ne prenne effet, l’assuré peut exposer les raisons de son défaut de paiement. Il est possible de trouver une solution pour conserver l’assurance auto. En général, le dialogue entre les deux parties peut aboutir à un ajustement du contrat.
Dans le cas où la résiliation pour défaut de paiement est abusive et que l’assureur ne respecte pas les procédures du Code des assurances, l’assuré peut la protester devant la justice. Toutefois, avant de s’engager dans ces procédures judiciaires, il faut s’assurer que la requête de résiliation de l’assureur n’est pas justifiée. Cependant, si elle est légitime, la recherche d’une assurance auto résilié non-paiement est l’option à adopter.
Trouver un nouvel assureur après une résiliation pour non-paiement
La résiliation du contrat ne signifie pas que l’assuré ne peut plus disposer d’une assurance auprès d’autres établissements. En France, la concurrence dans ce domaine est très développée, ce qui rend la tâche facile. Toutefois, le profil d’assuré résilié peut diminuer la motivation des assurances classiques. Ainsi, il faut se tourner vers les organismes spécialisés dans l’assurance auto résilié pour non-paiement. Ces établissements proposent des contrats qui conviennent à tous types de profils d’assurance résiliée.
Si l’assuré présente des difficultés à trouver un contrat d’assurance, il peut recourir au Bureau central de tarification (BCT). Cet organisme se charge de calculer la cotisation à payer ainsi que de retrouver une assurance pour le résilié et l’oblige à appliquer ce tarif. La saisie du BCT n’est possible qu’après deux refus des assurances qui sont justifiés par écrit.